Saule pleureur

Anecdote du saule

Depuis toujours le saule est un arbre proche des humains. Ses rameaux ont longtemps servi à nourrir le bétail et à fabriquer des paniers, des berceaux ou des cages à oiseaux.

C’est aussi un arbre capable de soulager nos fièvres et nos douleurs. Ses vertus sont connues depuis plusieurs siècles. Hippocrate, le célèbre médecin de l’Antiquité grecque l’utilisait déjà comme remède. Car son écorce contient de l’acide salicylique. Cette substance est à l’origine de … l’aspirine !

Aujourd’hui, le saule est donc surtout présent dans nos armoires à pharmacie. Cependant, ces dernières années, on le trouve de plus en plus dans les jardins et dans les parcs : il sert à tresser de jolies haies, des compostières, parfois même de grandes cabanes naturelles.

Secrets du saule pleureur

Certains saules ont une silhouette de « pleureur ». Leurs branches s’élancent du tronc vers le ciel puis elles retombent tout autour de l’arbre jusqu’au sol. Des gouttes d’eau pendent souvent au bout de leurs feuilles allongées si bien que l’arbre ressemble à une fontaine de larmes. Les saules sont donc souvent associés à la tristesse. Ils sont même associés aux ténèbres et à la mort à cause de l’écorce noirâtre des vieux arbres.

Pourtant, les saules possèdent un sacré pouvoir de renaissance. Ils se multiplient très facilement. Si on coupe un rameau et on le plante directement dans le sol, il repousse ! Cette faculté étonnante est liée à une puissante hormone de croissance.

Bienfaits du saule

Les saules en général sont des alliés de la biodiversité (surtout les saules marsault et les saules blancs). Ils abritent souvent une faune très riche et diversifiée.

Avec leur silhouette originale, les « pleureurs » jouent un rôle important dans le paysage. Leurs grands rideaux de feuilles produisent de grandes quantités d’oxygène.

Cet arbre aime les lieux humides. Il pompe beaucoup d’eau : il pourrait être fort utile pour limiter les inondations. Il filtre l’eau et la rejette dans l’air. Il adoucit et humidifie ainsi l’atmosphère en été.

Reconnaître le saule pleureur

Feuilles

Moyennes (5 à 12 cm) - En forme de lance (lancéolée) étroite et allongée - Se détachent de l’arbre (caduques)

Feuillage

Couleur printemps : dessus vert foncé brillant, dessous clair - Couleur automne : jaune vif - Absent en hiver

Rameaux

Jaune doré

Ecorce

Jeunes arbres : brun-ocre, lisse avec petits losanges - Arbres âgés : sombre presque noire, cannelures entrecroisées et crevasses profondes

Signes particuliers de ce saule

Ce saule est une légende dans le quartier. Il semble tout droit sorti d’un conte de fées. Il est déraciné, complètement couché. Mais il n’a pas été rasé et évacué. On dirait qu’on lui a jeté un sort auquel il aurait survécu.

Ses feuilles miroitent sous le soleil à la moindre brise. Et puis certaines de ses branches touchent le sol. Elles s’enracinent pour repousser de plus belle. D’autres en hauteur se sont même soudées ! Il est donc vigoureux. Dans 10 ans, certains jeunes rameaux qui poussent à la verticale seront des troncs. L’arbre pourrait bien devenir énorme…

Aujourd’hui, la tendance est de conserver ce genre de spécimen (s’il ne présente pas de danger pour les personnes). Car une vie très riche l’habite. Il accueille une incroyable biodiversité : de très nombreuses variétés d’insectes, des oiseaux … parfois aussi des petits humains ;) De plus, sa forme est vraiment originale : c’est une grande sculpture vivante. Il mérite donc son titre d’arbre remarquable.

Il a aussi sa place dans le cœur des riverains/ixellois. Car il a l’air accueillant. Son tronc invite au jeu, ses grandes branches à la sieste et son ombrage au pique-nique en été. Si vous aussi vous l’aimez, évitez de lui rendre visite de trop près. Il vivra plus longtemps.

(Textes et photos par Priscille Cazin https://www.sylvolutions.eu)

Ce portrait est:

- Enrichi d’une illustration issue de la Collection de l'Etat fédéral belge en prêt permanent au Jardin botanique de Meise.

- Une initiative de Christos Doulkeridis, Bourgmestre, d’Audrey Lhoest, Echevine de l’Environnement, des Espaces Verts et des Plantations, du Tourisme, du Collège des Bourgmestre et Echevins d’Ixelles.

Activité 2018

Ohne Titel de Radio Panik a choisi de mettre les arbres et ce saule en particulier au coeur de leur création:
"Dès qu’il fait beau, le monde se presse sur la place Flagey et aux terrasses alentours.
Ou sur le bout de vert au bord de l’étang, entre foule et voitures.
Pour trouver un lieu plus calme, il est nécessaire de marcher le long des deux étangs.
C’est là que l’on trouve ce saule pleureur. Joli refuge ombragé en milieu urbain. Un jour de pluie, la terre a bougé. Le saule est tombé, partiellement déraciné. Mais il semble tenir bon, reste bien vert et continue à nous offrir un endroit accueillant..."

(Textes et photos par Priscille Cazin - Sylvolutions)

Ce portrait est:

- Enrichi d’une illustration issue de la Collection de l'Etat fédéral belge en prêt permanent au Jardin botanique de Meise.

- Une initiative de Christos Doulkeridis, Bourgmestre, d’Audrey Lhoest, Echevine de l’Environnement, des Espaces Verts et des Plantations, du Tourisme, du Collège des Bourgmestre et Echevins d’Ixelles.