Adresse :
Square du Souvenir Ixelles
Coordonnées GPS :
50.8236 , 4.3734
Inventaire scientifique :
Contributeurs :
Sylvolutions, vdbiesma
Promenade des Etangs d'Ixelles

Carte d'identité

Catégorie :
Arbre remarquable
Nom en latin :
Populus nigra 'italica'
Nom en français :
Peuplier d'Italie
Nom en néerlandais :
Italiaanse populier
Nom en anglais :
Lombardy poplar
Famille :
Salicaceae
Hauteur :
34 m
Hauteur visée :
Cette espèce peut atteindre jusqu’à 35-40 m
Diamètre de la couronne :
-
Circonférence du tronc :
486 cm
Circonférence espérée :
400 cm
Longévité espérée :
Peut vivre entre 200 et 300 ans
Origine / Indigène :
Asie
Sol préféré :
Riches et humides
Climat préféré :
Tempéré

Traits et caractères de l'individu

Anecdote du peuplier

Le peuplier existe sur Terre depuis plus de 100 millions d’années ! Parmi tous les arbres, le peuplier est toujours le premier à se faire entendre. Son feuillage murmure à la plus petite brise. Ses feuilles pendent au bout d’une longue tige (pétiole) : elles dansent dans le vent.

Ce caractère original lui a valu plusieurs noms pendant l’Antiquité. Les Grecs appelaient le peuplier « pappalein ». Ce mot signifie « agité par le vent ». Les Romains, eux, trouvaient que le son du peuplier ressemblait à la rumeur de la foule. Ils lui ont donné le nom de « populus », peuple. En latin ce mot désignait aussi l’assemblée des hommes libres. Les romains plantaient des peupliers dans les lieux publics où se réunissaient les citoyens.

Plus tard, lors de la Révolution américaine, puis lors de la Révolution française, cet arbre a été massivement planté comme symbole de Liberté. Il occupait la 2° place dans le cœur des révolutionnaires français, juste derrière le tilleul.

Secrets du peuplier d’Italie

On plante souvent les peupliers d’Italie en ligne pour briser le vent dans les plaines.

Ces arbres fabriquent de puissants contreforts. Ils élargissent et renforcent leur base avec du bois. Ces renforts poussent le long du tronc à partir des racines. Ils ressemblent à la base des tours de châteaux forts. C’est la solution que les peupliers mettent en place pour rester bien stables. Ils sont ainsi capables de résister aux grands vents.

Les peupliers ne sont pas les seuls arbres à produire des contreforts. Mais ils sont exemplaires en la matière.

Bienfaits du peuplier

Le principal bienfait du peuplier est sa capacité à pomper de très grandes quantités d’eau qu’il rejette dans l’atmosphère. Il humidifie ainsi l’air : il le rend plus frais et plus respirable lors des canicules. Cette humidité est bénéfique pour nos poumons en été, ainsi que l’oxygène produit par son feuillage.

C’est un arbre capable d’assécher le sol : une qualité fort utile pour limiter les inondations. Enfin, le peuplier d’Italie est un brise vent sans pareille tout au long de l’année. Ces atouts pourraient en faire un allié pour contrer les effets du dérèglement climatique en ville.

Reconnaître le peuplier d’Italie

Silhouette

Elancée - Forme de fusée

Feuille

Forme triangulaire - Longue tige (pétiole) - Bord denté - Se détachent de l’arbre (caduques)

Feuillage

Couleur printemps : vert foncé brillant dessus, clair dessous - Couleur automne : jaune vif - Absent en hiver

Ecorce

Cannelée - Profonds sillons

Signes particuliers de ce peuplier d’Italie

Ce peuplier est comme un phare au bord de l’étang. Bien isolé, avec ses 35 à 40 mètres de haut, il est un véritable point de repère dans le paysage. Encore plus en automne, quand son feuillage devient jaune vif ! Il a clairement été planté là pour sculpter le paysage. C’est une des raisons qui font de lui un « arbre remarquable » de la Commune et de la Région.

Quand on s’approche de ce géant, on se rend compte que ses branches poussent presque à la verticale. Tout chez lui pointe vers le ciel. C’est le seul arbre des étangs doté d’une silhouette de fusée.

Et puis, son écorce est magnifique. C’est un paysage à elle toute seule : avec des sommets rosés, des pentes grises, et des vallées sombres pleines de végétation. Les sommets sont formés par du bois jeune qui grandit chaque année. Ce bois repousse l’écorce de chaque côté : un peu comme du magma qui repousse des plaques de roche. Avec le temps, l’écorce s’écarte et vieillit. Plus elle est vieille, plus elle est recouverte par des lichens. Ce mouvement crée de profonds sillons : ils sont colonisés par des mousses. On dirait que cette écorce est une chaîne de montagnes en pleine évolution !

(Textes et photos par Priscille Cazin - Sylvolutions)

Ce portrait est:

- Enrichi d’une illustration issue de la Collection de l'Etat fédéral belge en prêt permanent au Jardin botanique de Meise.

- Une initiative de Christos Doulkeridis, Bourgmestre, d’Audrey Lhoest, Echevine de l’Environnement, des Espaces Verts et des Plantations, du Tourisme, du Collège des Bourgmestre et Echevins d’Ixelles.

Photo by Priscille Cazin (Sylvolutions) © Ixelles/Elsene
Photo by Priscille Cazin (Sylvolutions) © Ixelles/Elsene
Photo by Priscille Cazin (Sylvolutions) © Ixelles/Elsene
Photo by Priscille Cazin (Sylvolutions) © Ixelles/Elsene
Photo by Priscille Cazin (Sylvolutions) © Ixelles/Elsene
Photo by Priscille Cazin (Sylvolutions) © Ixelles/Elsene
Photo by Priscille Cazin (Sylvolutions) © Ixelles/Elsene
Photo by Priscille Cazin (Sylvolutions) © Ixelles/Elsene
Contribution: vdbiesma - 06-07-2022
Contribution: vdbiesma - 06-07-2022